Des intentions et de leur réception : à propos de « notre terreur » Actuel
Par Yannick Bosc, GRHIS, Université de Rouen
Notre terreur, création collective de la troupe d'ores et déjà mise en scène par Sylvain Creuzevault, est centrée sur Robespierre et les derniers mois du Comité de Salut Public. Créée l'an passé à La Colline la pièce est reprise du 9 au 30 septembre 2010 dans ce même théâtre pour la 39e édition du Festival d'Automne.
Disons d'emblée que ce spectacle porté par d'excellents acteurs frappe principalement par l'écart entre les intentions affichées et la réception des spectateurs.
Les intentions sont claires : « Que reste-t-il des révolutionnaires de l’an II dans l’imaginaire populaire ? Du sang. Sur quelle tête cet imaginaire se concentre-t-il ? Robespierre. Les 9 et 10 thermidor an II de la République marquent son arrestation et sa mort. Notre terreur interroge et dénonce cette transmission que d’ores et déjà interprète comme une censure thermidorienne, comme la fabrication de l’homme à abattre, comme le terroriste » (voir la présentation du spectacle sur le site de La Colline ).