La Traite négrière, la Révolution de Saint-domingue au Musée d’Aquitaine et l’exposition « Haïti » du Grand Palais

Par Jacques Schaff, professeur d'histoire-géographie

Un muséographe allemand écrivait: «Le musée doit atteindre le visiteur dans sa qualité d'élément constitutif du peuple et de citoyen de l'État, avec le constant souci d'établir une solide correspondance avec le présent».

I. Un musée au contenu bien ambigu

Voilà bien ce que tente de réaliser le Musée d’Aquitaine à Bordeaux dans ses salles consacrées à la traite négrière et à la Révolution à Saint-Domingue. Mais « atteindre le visiteur dans sa qualité d’élément constitutif du peuple et de citoyen de l’État » qu’est-ce à dire ? On le comprendra mieux à travers l’analyse de quelques « détails » révélateurs, si ce n’est d’une propagande bien comprise et assumée, du moins de ce que les muséographes « en solide correspondance avec le présent » ne sont pas à l’abri des influences idéologiques de ceux qui, en cette bonne ville de Bordeaux, les ont employés.

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