par Jacques Guilhaumou, UMR "Triangle", ENS-Lyon/Université de Lyon

A propos de l'ouvrage de Guillaume Mazeau, Le bain de l’histoire. Charlotte Corday et l’attentat contre Marat (1793-2009), Paris, Champvallon, 2009, 427 pages.

La mort de Marat, le 13 juillet 1793, est un événement régulièrement revisité, de génération en génération, par les journalistes, par les érudits locaux et plus irrégulièrement par les historiens « universitaires ». L’originalité de la démarche de Guillaume Mazeau est de prendre parti, dès l’introduction, pour une histoire universitaire engagée à propos de l’assassinat commis par Charlotte Corday contre Marat. Il s’agit alors, entre histoire, historiographie et mémoire, d’entrer dans « une fabrique du passé » où se dévoilent des pratiques sociales enracinées dans l’événement « assassinat de Marat ». Ainsi l’attention de l’historien se porte prioritairement sur les formes de l’engagement qui se manifestent dans la multiplicité des expériences de l’événement autour de la figure de Charlotte Corday.

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