Par Marc Belissa, CHISCO-Université Paris Ouest Nanterre - La Défense

Cette étude reprend le texte d'une communication présentée lors d'un colloque consacré à Grégoire qui s'est tenu à Metz en novembre 2006.

Dès le mois de décembre 1789, une partie des patriotes du côté gauche souhaitent que l’Assemblée Constituante s’empare de la question des relations extérieures de la France régénérée et définissent les grandes lignes d’une politique pacifique, refusant la guerre offensive, la conquête et la diplomatie « machiavélique » des rois. Dans l’une de ses premières interventions, Volney avance ainsi l’idée d’une déclaration solennelle des principes qu’entend suivre désormais la France dans ses rapports avec les autres peuples. Il appelle l’Assemblée à montrer

« que ces mêmes règles de justice que vous avez reconnues dans les particuliers existent aussi dans les nations : que dans la grande société du genre humain, les peuples ne sont que des individus qui, doués des mêmes facultés et investis des mêmes droits, doivent être soumis à des lois semblables » (1).

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