Les débats sur la liberté de la presse ont été âpres, en particulier en août 1789 lors de l’examen de ce qui deviend l’article 11 de la déclaration des droits. Si Robespierre ou La Fayette défendent la liberté totale de la presse, de nombreux députés du côté droit et du côté gauche s’inquiètent des risques d’une liberté illimitée, notamment pour la réputation des personnes. La formule retenue est donc un compromis : "la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme. Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas prévus par la loi". Mais il faut plus de deux ans à l’Assemblée pour préciser ce que sont les "abus" de la liberté de la presse.

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