par Jacques Guilhaumou, UMR Triangle, ENS-LSH Lyon

Confrontée au « nouvel ordre de choses » qui renvoie à la toute puissance d’une nation française une et indivisible, la génération des hommes de la Révolution française invente à sa manière le civisme en le définissant. Mais elle est tout autant prise dans ses limites, en particulier du fait des exclusions partielles instaurées par le nouvel ordre politique au sein d'une part importante de la population, les citoyennes en premier lieu. S’il convient donc de préciser le contexte philosophique du civisme révolutionnaire, il importe tout autant d’insérer une telle élucidation théorique dans un trajet discursif où l’acte de civisme relève de diverses conventions, pratiques et rituels aux effets diversifiés, voire contradictoires (1).

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