Robespierre et la question du droit de guerre et de paix Réplique
Par Anne-Marie Coustou-Miralles
Dans sa récente biographie de Robespierre, l’historien Jean-Clément Martin reprend à son compte la critique émise par Manon Roland, qui haïssait Robespierre et cherchait à le faire passer pour un personnage médiocre, critique selon laquelle la stratégie de l’Incorruptible aurait consisté à « reprendre des idées émises par d’autres et à les mettre en forme » (1). Comme exemple « frappant » illustrant cette prétendue stratégie, il cite le débat sur le droit de guerre et de paix qui s’ouvrit à l’Assemblée constituante le 15 mai 1790. C’est donc sur cet exemple précis choisi par l’auteur lui-même que nous analyserons la validité de cette critique faite à l’Incorruptible.