"Sortons de ce soap opera dont nous avons été aussi les acteurs. Plus que jamais, disons que le progrès social est au coeur de notre ambition, même s'il nous guide sur des chemins inédits. Après François Furet, proclamons en effet que la révolution française est terminée. Elle demeure l'âme de notre République, elle nous a fait ce que nous sommes, mais être "révolutionnaire" aujourd'hui, c'est assumer la réforme audacieuse. Ce qui nous a manqué, c'est l'aptitude à comprendre les bouleversements du monde contemporain et à l'imaginer dans les trente ans à venir. Nous sommes restés inertes, idéologiquement, face à la mondialisation. Celle-ci inquiète. Mais reconnaissons qu'elle peut être positive, quand elle contribue au développement de pays qui pesaient faiblement sur la scène internationale. Le revers de la médaille, c'est une mondialisation qui met en compétition non plus des économies mais des peuples et des systèmes sociaux."

(Bertrand Delanoë, maire de Paris, dans un article de l'édition du 29.08.07. du Monde)