Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Propiedad y libertad: doce tesis sobre la defensa republicana de la renta básica   Actuel

Texte de David Casassas (Université d'Oxford) et Daniel Raventós (Université de Barcelone) sur l'actualité du principe d'allocation universelle (renta básica en espagnol et basic income en anglais) formulé par Thomas Paine à la suite de sa critique de la Constitution de 1795. Cette intervention a été présentée les 20 et 21 de juin 2008 au University College de Dublin où se tenait le XIIe congrès du Basic Incone Earth Network. Voir également, sur Révolution Française.net, Republicanism and Basic Income par Antoni Domènech et Daniel Raventós.

A lire sur le site de la revue Sin Permiso

Construire, reconstruire la république polonaise : Mably et Rousseau (1)   Etudes

Par Marc Belissa, CHISCO-Université Paris X-Nanterre

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Ce texte est une introduction à la communication présentée par Marc Belissa lors du colloque Républicanismes et droits naturels qui s'est tenu les 5 et 6 juin 2008.

La république et le républicanisme ne sont pas au XVIIIe siècle seulement des "traditions" et des sujets de dissertation pour collégiens lecteurs de Tacite et de Cicéron. Il existe en Europe un certain nombre d’États républicains dont l’expérience pratique contribue à former la pensée politique des Lumières. Ces républiques modernes sont des objets complexes et qui ne se laissent pas facilement enfermer dans les catégories politiques actuelles. Parmi celles-ci, la Pologne, est l’enjeu d’un débat important entre les années 1760 et 1780.

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Domesticité, travail et citoyenneté en l'an II   Etudes

par Jean-Pierre Gross

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Ce texte est un résumé de la communication présentée par Jean-Pierre Gross lors du colloque Républicanismes et droits naturels qui s'est tenu les 5 et 6 juin 2008.

Les républicains anglais de 1647 proposaient d'accorder le suffrage à tous les hommes d'âge adulte, hormis les serviteurs à gages et les mendiants. Les Montagnards en 1793 prétendent émanciper les domestiques et leur offrir (femmes exclues) le statut de citoyen à part entière. Quelle fut l'incidence de ce projet? S'agit-il d'un repère significatif dans l'évolution de la démocratie?

"Tout homme peut engager ses services, son temps; mais il ne peut se vendre, ni être vendu; sa personne n'est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité; il ne peut exister qu'un engagement de soins et de reconnaissance, entre l'homme qui travaille et celui qui l'emploie" (Article XVIII, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 24 juin 1793)

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Images du récit standard international : la Révolution spectacle ?   Images

Le site Wikimedia commons propose une série de 167 images de la Révolution française à la fois hétéroclite (des gravures d'époque ou plus tardives, des peintures, des photos d'objets de la période révolutionnaire, des images de textes et d'archives, etc) et convenu. Nous disposons là d'une mesure du récit standard international de la Révolution française dont le centre de gravité est, en l'état présent des documents proposés, essentiellement constitué par l'opposition monarchie/république, la répression et la guerre, la Vendée étant privilégiée. Cependant la qualité de l'image est plutôt bonne, à l'exemple de la fameuse caricature anglaise sur la mort de Marat que l'on trouve à la fois dans la version en noir et blanc et dans la version en couleur.

On trouve également des renvois vers d'autres images de la même période historique, par exemple sur les thèmes de la Bastille, de la Fête de la fédération, des Sans-culottes, etc., ainsi que toute une galerie de portraits, avec le cas notable d'une centaine d'images autour des peintures et des dessins de David. Au final donc, plusieurs centaines d'images pour la période révolutionnaire et napoléonienne.

Les romans de la Révolution française   Outils

A lire en ligne :

Sur Wikisource :
Honoré de Balzac, Les Chouans ou la Bretagne en 1799 (1829)
Alexandre Dumas, La femme au collier de velours (1850)
Anatole France, Les Autels de la peur (1884) ; Les dieux ont soif (1912)
Victor Hugo, Quatre-Vingt-Treize (1874)

Sur Gallica :
Charles Dickens, Paris et Londres en 1793 : roman anglais (1881), traduction de The Tales of Two Cities que l'on trouve également sous le titre Le marquis de Saint Evremont.

Sur le site du département de philologie de l'Université de Chicago :
Honoré de Balzac, Une ténébreuse affaire (1841)

Sur le site de la Société des Amis d'Alexandre Dumas :
Alexandre Dumas, Joseph Balsamo (1846-1848) ; Le collier de la Reine (1848-1850) ; Ange Pitou (1850-1851) ; La comtesse de Charny (1852-1855) ; Le chevalier de Maison Rouge (1845-1846) ; Les compagnons de Jéhu (1857) ; La San Felice (1864)

Nedham, Machiavel ou Rousseau ?   Etudes

Par Raymonde Monnier, CNRS

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Ce texte est une introduction à la communication présentée par Raymonde Monnier lors du colloque Républicanismes et droits naturels qui s'est tenu les 5 et 6 juin 2008 : « Nedham, Machiavel ou Rousseau ? Autour de la traduction par Mandar de The excellency of a free state ».

« Quelques lecteurs, peut-être, jugeront que l’addition du chapitre I du livre III du Contrat social est absolument inutile à la suite de la traduction d’un livre publié sous Cromwell. Mais j’observerai que c’est la même raison qui m’a déterminé à insérer les chapitres VII et VIII du Prince de Nicolas Machiavel, à la fin du premier volume de cet ouvrage, en considérant que les maximes de ce chef de la politique des cours ont été souvent adoptées par les rois et par leurs mandataires, qu’il était important de mettre en opposition les profondeurs de la morale et de la doctrine des despotes en politique, avec celle suivie par les états libres. Je l’ai donc inséré, afin que nos citoyens, après avoir, sur les ruines d’un gouvernement corrompu, (...) régénéré toutes les branches de l’administration, (...) voient dans leur naissance les premiers principes de la liberté. (...)

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Toujours Elle, en 1968, irrécupérable !   Actuel

Par Florence Gauthier

Elle, qui est-ce ? Mais c'est Elle ! Elle était là, avec nous, en 68. Je me souviens très bien de son passage. J'étais étudiante à la Sorbonne et j'appartenais à un de ces "groupuscules", qui semblent encore craints aujourd'hui, tant on les tient en exécration. Cependant, et les craintifs seront rassurés, dès le mois de mai 68, ce "groupuscule" avait déclaré que le mouvement était "petit-bourgeois" et qu'il fallait s'y opposer. Nous rîmes alors -je me souviens de cet éclat de rire à plusieurs- et continuâmes sans lui. Dans les semaines qui suivirent, nous apprîmes que ce "groupuscule" s'était auto dissout, estimant qu'il n'avait pas été à la hauteur des évènements. C'était vrai, c'était intelligent et courageux. Pour ma part, mon expérience des partis qui s'autoproclamaient « scientifiquement » -c’était le mot à l’époque- indispensables pour prendre le pouvoir et imposer leur dictature, sur le modèle de l'URSS ou d'ailleurs, m'avait suffisamment éclairée.

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La pensée des Lumières : le travail naturel de l’esprit   Synthèses

Revue critique

Par Jacques Guilhaumou, UMR « Triangle », Université de Lyon, ENS-LSH.

Au cours des vingt dernières années, l’approche de la pensée des Lumières s’est singulièrement complexifiée à la suite d’une série de publications, soit généralistes sous la forme de Dictionnaires, soit particulières sous la forme de monographies. Nous avons lu et rendu compte d’une partie, certes limitée, de cette vaste production éditoriale, mais presque toujours dans une perspective synthétique. Ainsi, au-delà d’un abord de la pensée des lumières centrée au départ sur la cohérence de l’entreprise encyclopédique elle-même, et du fait même que nous avons toujours essayé de mesurer l'ampleur d’une « économie du discours » (Francine Markovits) en matière d’échange, de communication, de langage, mise en place au sein de l'atelier analytique des Lumières, nous nous orientons de plus en plus vers la caractérisation, au cours des Lumières tardives (les années 1770-1780 donc), de ce qu'il en est du travail de l’esprit politique, de sa dimension matérialiste avec son point d'aboutissement en 1789, au point de proposer une réflexion autonome en ce domaine, comme le montre aussi une autre intervention sur le présent site .

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Dictionnaire électronique francophone de philosophie politique et sciences politiques   Outils

dicopo

Accéder au dictionnaire de théorie politique Dicopo

"Pourquoi un dictionnaire ?

Les chercheurs francophones en philosophie et sciences politiques manquent d’outils qui leur permettraient de se doter d’un langage commun favorisant les échanges intellectuels internationaux. Le dictionnaire de philosophie politique et sciences politiques électronique se veut un outil visant à remédier à cette situation de trois manières :
- En créant une communauté de contributeurs. Les notices seront en effet rédigées par des chercheurs (doctorants, post-doctorants, professeurs) venus de tous horizons géographiques (en particulier de Belgique, France, Québec, Suisse Romande), institutionnels (universités, centres de recherche), et théoriques (philosophie politique et sciences politiques).
- En créant une communauté d’utilisateurs. Le dictionnaire, parce qu’électronique, sera facile d’accès partout dans le monde. Le principe de gratuité facilitera un usage répandu, aussi bien auprès des chercheurs confirmés que d’un public étudiant.
- En créant un langage commun de la recherche en philosophie et science politiques. Les objectifs sont la clarté et la représentativité des débats théoriques les plus contemporains."

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Le principe républicain de la contribution volontaire d' Etienne Polverel   Etudes

Par Magali Jacquemin, ICT, Université Paris Diderot-Paris 7

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Ce texte est une introduction à la communication présentée par Magali Jacquemin lors du colloque Républicanismes et droits naturels qui s'est tenu les 5 et 6 juin 2008 : "Le principe républicain de la contribution volontaire lancé par le commissaire civil de Saint-Domingue Etienne Polverel : genèse de la propriété des nouveaux libres dans le cadre de l’abolition de l’esclavage ? ( novembre 1792-février 1794)"

Etienne Polverel, qui fut avec Léger-Félicité Sonthonax l’un des acteurs de l’abolition de l’esclavage à Saint-Domingue au cours des années 1792-1794, fut aussi et surtout l’auteur d’un projet social original, reposant sur une révolution de la propriété coloniale propre à rendre possible la communauté des biens, garante selon lui de l’égalité républicaine nécessaire à la pérennité de la liberté des anciens esclaves. Durant la période pré-révolutionnaire, Etienne Polverel s’était entre autres illustré par son activité d’avocat au sein des Etats de Navarre, ainsi que des parlements de Bordeaux, puis de Paris. C’est dans ce cadre qu’il devint très vite l’un des spécialistes de la lutte pour la fin de la féodalité, la défense des biens communaux et droits d’usage, ainsi que la mise en valeur d’un nouveau système d’imposition. En 1783, il fut notamment l’auteur d’un Mémoire sur le franc alleu de Navarre (1) dans lequel il attaquait la réaction féodale des seigneurs et les tentatives des intendants du Roi de France pour faire disparaître du Royaume de Navarre le modèle ancestral des aleux comme définition de la propriété terrienne. Ce mémoire fut notamment l’occasion pour Etienne Polverel de mettre en valeur le principe de l’impôt conçu comme contribution à la puissance publique garante des biens communs.

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Impact et résonances de la Révolution haïtienne   Annonces

couverture haiti 1804 lumières et témèbres

Introduction et table des matières de l'ouvrage Haïti 1804 – Lumières et ténèbres. Impact et résonances d’une révolution, dirigé par Léon-François Hoffmann, Frauke Gewecke, Ulrich Fleischmann, Iberoamericana/Vervuert (Bibliotheca Ibero-americana, 121), Madrid/Frankfurt am Main, 2008, 288 pages.

Cette formidable expression de l’aspiration de l’homme à la liberté et à la dignité que fut la Révolution haïtienne n’avait suscité à l’époque, dans l’Occident dit civilisé, que l’indignation et la dérision, suivies d’un silence assourdissant. Peut-être ce dernier est-il enfin en train de se dissiper. En effet, à l’occasion des célébrations du bicentenaire de la Révolution française en 1989, puis en 1998 de celle du deux cents cinquantième anniversaire de l’abolition définitive de l’esclavage officiel dans les colonies françaises, les historiens et les hommes de lettres du monde entier ont commencé à accorder à la Révolution haïtienne l’attention que mérite son extraordinaire importance dans l’aventure humaine. Outre son intérêt scientifique, le Congrès International «Haïti 1804-2004», qui s’est tenu à Berlin du 4 au 6 novembre 2004, l’année de la célébration du bicentenaire de l’Indépendance haïtienne, s’inscrit dans cette volonté de contribuer à racheter un tant soit peu l’inexcusable silence de nos aînés.

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Republicanism and Basic Income   Etudes

Par Antoni Domènech et Daniel Raventós, Université de Barcelone

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Texte associé aux travaux du colloque Républicanismes et droit naturel qui s'est tenu les 5 et 6 juin 2008.

David Casassas suggests that the proposal for a universal and unconditional Basic Income of citizenship and the republican political tradition are linked since, for historical republicanism, the connection between freedom and property is essential. And it is true that this connection is so fundamental that republican freedom actually derives from property, in other words, from the material independence of individuals. Upholding this republican idea that having to survive cum permissu superiorum was the clearest sign of non-freedom, Marx pointed out in a celebrated passage of “Critique of the Gotha Programme” that the man “who possesses no other property than his labour power must, in all conditions of society and culture, be the slave of other men who have made themselves the owners of the material conditions of labour. He can only work with their permission, hence live only with their permission.” However, we are not arguing that the relationship between what is now understood by “republicanism” and Basic Income is a simple one, as we shall discuss in the following four points.

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Le combat des libres de couleur   Annonces

Le jeudi 19 juin 2008, de 14h30 à 17h00, dans le cadre du séminaire du LAIOS (laboratoire d’anthropologie des institutions et organisations sociales), EHESS, salle 214, 54 Bd Raspail, Florence Gauthier (Université Paris 7) et Sophie Wahnich (LAIOS-CNRS) interviendront sur Le combat des libres de couleur : enjeux et pratiques transnationales au 18e siècle.

Les premiers socialismes   Outils

« Les politiques, sans doute, ont assuré à plusieurs peuples quelques conquêtes sociales. La liberté et l’égalité ont été proclamées ; mais qu’est-ce que la liberté et l’égalité sans pain, sans éducation, sans travail assurés, sans garantie pour la maladie et la vieillesse ? » (Union et bonheur pour tous, ou le phalanstère mis à la portée de tous. Exposé succinct de la doctrine universelle et de l’association agricole domestique de Charles Fourier par E. Péruson, 1843).



Ouverte début juin, la bibliothèque virtuelle sur les premiers socialismes se donne pour objectif de réunir des documents du XIXe siècle sur les socialismes qui sont conservés au Fonds ancien du service de documentation de l’Université de Poitiers.

Ce site est un travail en constante évolution. Très régulièrement, des nouveaux textes et commentaires sont mis en ligne. Actuellement l’ensemble porte sur les fouriéristes. Seront ensuite rajoutés des documents sur les saint-simoniens, Louis Blanc, Cabet et les communautés icariennes, Pierre-Joseph Proudhon, etc. Les documents déjà en ligne sont accompagnés de présentation les contextualisant et d’indications bibliographiques. Un index par thème, par auteur et par date ainsi qu’un moteur de recherche enrichissent les possibilités de recherche à l’intérieur du site.

La Révolution française et la fin des colonies   Recensions

par Florence Gauthier, ICT, Université Paris Diderot-Paris 7

A propos du du livre d'Yves Bénot, La Révolution française et la fin des colonies, Paris, La Découverte, 1988, rééd. 2004.



Le compte-rendu de ce livre a été publié dans les Annales Historiques de la Révolution Française (1988, p. 491-93). Nous le rééditons vingt ans après, car ce livre a constitué, au moment de sa parution, une véritable rupture en ouvrant un chantier novateur et, pour cette raison, nous apparaît toujours d’actualité. Yves Bénot nous a quitté le 3 janvier 2005. Nous reproduisons donc ce compte-rendu tel qu’il a été rédigé initialement, en corrigeant quelques coquilles, et en rajoutant une Note additive vingt ans après.

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