Analyse de la disposition

Une redescription rhétorique

Souhaitant rendre compte d’un tel argumentaire par l’analyse de la disposition de ce discours, nous avons reconstitué l’intervention de Danton sur la base des multiples comptes-rendus disponibles dans la presse au sein d’un corpus de trente journaux avec deux comptes-rendus plus fournis que les autres, ceux du Moniteur et du Mercure Universel, donc souvent cités. D’une part, les Archives parlementaires s’appuient sur ces comptes-rendus, associés à celui du Journal des débats, pour rendre compte de la séance, d’autre part l’éditeur des Discours de Danton (1) se contente de reproduire l’un des comptes-rendus les plus fournis, et d’indiquer des variantes en notes. Pour notre part, nous avons comparé les divers comptes rendus, de manière à prendre en considération, dans la mesure du possible, l’ensemble des variations, et en les positionnant, dans le fil du discours, selon notre analyse de la disposition rhétorique de ce discours que nous proposons maintenant.

L’exorde, qui vise à retenir l’attention des députés et des tribunes, donne d’abord (§1) le motif même de son discours, la mise en cause d’une commission devenue « impolitique » par « la juste indignation populaire » qu’elle a suscitée. Motiver la suppression de la commission, en argumentant contre le côté droit (voir sa première interruption), c’est bien la proposition principale de son discours. Puis Danton divise son propos (§2), en y ajoutant un thème mobilisateur, la nécessaire lutte contre "l’esprit de modérantisme".

La narration commence alors par une confirmation étayée d'un fait : « sous le rapport politique », la commission est bien « impolitique » puisqu’elle a relâché les fonctionnaires publics arrêtés (§3). Cet énoncé « sous le rapport politique », réitéré à plusieurs reprises, est désormais le point d’argumentation et de confirmation de toute son analyse. Danton peut, à partir de là, préciser les moyens qu’il préconise en demandant « un exemple terrible » (§4) au vu des « opinions révolutionnaires » qu’il va convoquer sous ses différentes figures (Paris, le législateur et le peuple).

Il s’agit donc d’abord de Paris et de ses représentations : y dominent le sentiment d’indignation et la demande de justice (§5), ce qui justifie « un simulacre d’insurrection » (§6) au nom de la présence du peuple en révolution par le simple fait de la résistance à l’oppression. Ainsi est mis en place un argumentaire (« Il n’y a pas de violation de la loi, là où il y a résistance à l’oppression ») qui servira contre les interruptions à venir du côté droit.

Puis Danton fait le portrait des législateurs politiques (§7), en l’occurrence des députés du côté gauche, de « leurs talents, de leurs sens réellement politiques, de leurs grandes vues politiques », bref des « vrais législateurs » à l’encontre des députés, - le côté droit s’entend -, qui se laissent aller à leurs passions. Une telle opposition entre les vérités et les passions est là pour frapper les esprits et légitimer le but de toute politique présenté sous une forme thématisée, « c’est de sauver le peuple de ses ennemis », ce qui confère à la lutte contre les ennemis du peuple une position principielle.

Enfin Danton convoque une troisième figure, la plus attendue, le peuple lui-même, en profitant d’une interruption du côté droit, « Quel peuple ? » pour en donner une définition (§8) : une peuple énergique, porteur d’une « force nationale », qui unit donc Paris et les départements dans un « grand mouvement ». Un peuple, sentinelle de la révolution, intimement associé à Paris, sentinelle avancée de la république.

Danton termine sa narration en réitérant le moyen d’attaque qu’il s’était donné, dès la confirmation de sa narration, tout en profitant d’une interruption du côté droit (« C’est une violation de la loi »). Il positive en effet « la volonté du peuple », ce qui lui est d’ailleurs contestée par une interruption (« c’est la votre »), en faisant référence, dans le mouvement en cours, à « un développement de volontés pour résister à l’oppression » (§9).

Nous entrons alors dans le dernier moment de la disposition du discours, la péroraison construite classiquement en deux temps.

D’abord Danton récapitule son propos (§10) en demandant à nouveau, mais au terme d’une narration argumentée, de considérer la commission des douze « sous l’aspect politique », ce qui équivaut à sa suppression pour cause de « funeste modérantisme ».

Puis profitant de l’interruption de Salles sur un mouvement présenté « comme une insurrection populaire », il amplifie son propos en considérant que « le peuple fera pour sa liberté une insurrection toute entière », mais que cette insurrection a été heureusement différée par la mise en liberté de ses magistrats (§11).

Il peut alors conclure son discours en précisant l’horizon même de sa demande de « suppression pure et simple de la commission », la nécessité de passer au plus important, qu’il avait longuement présenté dans son récent rapport au nom du Comité de Salut Public, l’élaboration d’une constitution comme « centre commun » (§12).

Le renforcement de l'argumentation d'une interruption à l'autre

Plus avant, cette reconstitution d’un discours de Danton s’insère dans une recherche en cours sur la manière dont l’affrontement droite-gauche à la Convention, en présence d’un tiers, le peuple des tribunes, passe par des processus linguistiques tels que l’interruption et l’injure qui entrent en jeu dans l'efficace de l’argumentation des députés intervenants à la tribune, donc à leur profit (pour le côté gauche), ou à leur désavantage (pour le côté droit). Dans le cas présent, c'est le phénomène discursif de l'interruption au sein même du processus de redescription rhétorique qui nous interpelle en tant qu'historien linguiste.

En effet, avec Danton, et le côté gauche donc, les trois principales interruptions dans son discours en marquent bien l’enjeu. Elles sont tout à fait révélatrices du bon déroulement de son argumentation d'une partie à l'autre de la disposition.

D’abord « quel peuple ? » lorsque Danton affirme qu’ « il faut donner justice au peuple ». Ensuite « c’est une violation de la loi » lorsqu’il rend une « justice éclatante à ces hommes courageux qui ont fait retentir les airs le tocsin de la liberté », Enfin « c’est la votre » au moment où il précise qu’ « une grande volonté du peuple se manifeste ». Interruptions qui soulignent d’autant ce qui fait clivage avec le côté droit : dire que la volonté populaire s’est manifestée au titre de la résistance à l’oppression, et que, dans ce cadre, la loi n’est pas violée et le législateur ne perd pas sa liberté - autre argument de ses adversaires - mais au contraire que la Convention sort renforcé par la mise à l’écart des députés indignes. C'est ainsi que Danton peut affirmer qu’ « il n’y a point violation de la loi, là où est la résistance à l’oppression », légitimant donc l’attitude de Paris et des citoyens qui le représentent dans la convocation du jour, qu’il qualifie de « simulacre d’insurrection », avec l’appui des tribunes. Et il insiste sur le fait que si la Convention maintient la commission et son pouvoir tyrannique, face au danger de la mise en accusation d’autres magistrats du peuple, « le peuple fera pour sa liberté une insurrection tout entière ».

Ainsi, les trois interruptions successives au discours de Danton renforcent bien son argumentation : elles lui permettent d’encadrer, en quelque sorte, la loi par le thème légitimant de l’énergie et de la volonté du peuple. Il n’en est pas de même de l’orateur suivant, Rabaud Saint-Etienne, porte-parole de la commission des douze qui va subir un telle masse d’interruptions, que son discours même s’en trouve totalement décrédibilisé. Nous y reviendrons dans une prochaine analyse du discours sans cesse interrompu de Rabaud, accompagnée de sa publication.

Toujours est-il que l'analyse que nous proposons de ce discours, au-delà de la mise en évidence de sa disposition selon la règle rhétorique usuelle, relève de ce que Quentin Skinner qualifie de "Rhetorical Redescription", en particulier dans son étude sur Hobbes (2). Par son discours d'action, Danton actualise non seulement les ressources de la rhétorique en les investissant dans ses arguments, mais aussi opère un changement conceptuel par rapport à l'argumentation du côté droit, donc des Girondins, en rendant possible au sein même de la Convention la construction du nom de peuple dans l'événement même qui le légitime, certes dans une certaine distance à l'insurrection elle-même qualifiée de "simulacre d'insurrection".

Texte du discours

(§1) J’ai demandé la parole pour motiver la priorité en faveur de la motion de Thuriot (3). Je demande qu’elle soit mise aux voix. Il ne sera pas difficile de faire voir que cette motion est d’un ordre supérieur à celle même de mander le commandant général à la barre. Il faut que Paris ait justice de la commission, qui n’existe que par vous, la Convention. C’est vous qui l’avez créé, et si vous reconnaissez qu’elle est impolitique, par cela seul qu’elle a produit de funestes et mauvais effets. Vous ne pouvez répéter cette mesure.



Murmures à droite. Plusieurs voix : nous ne savons pas cela.

Vous ne le savez pas ? Il faut donc vous le rappeler. Oui votre commission a produit la juste indignation populaire. Vous lui avez donné le droit d’arrêter à sa volonté quiconque n’était pas de son opinion. Elle a fait incarcérer des magistrats du peuple.

(§2) Rappelez vous que dans mon discours trop modéré sur cette institution (4), je vous fis observer qu’on voulait vous faire servir des haines particulières. S’il existait des faits, il suffisait de renvoyer aux tribunaux ordinaires les renseignements recueillis par cette commission. Mais il ne fallait pas lui accorder la faculté de faire saisir arbitrairement des individus et de jeter dans les fers des magistrats du peuple, par cela seul qu’ils avaient imprimé des feuilles, où ils combattaient cet esprit funeste de modérantisme que la France veut anéantir, tuera comme l’aristocratie, pour sauver la république.

(§3) Je ne prétends pas inculper, ni disculper la commission, il faut juger ses membres, il ne suffit pas de les destituer. Il faudra la juger sur un rapport et sur leur défense, afin que leur conduite, quelle qu’elle ait été, soit mise au grand jour. Je ne traite en ce moment cette question que sous le rapport politique. Pourquoi avez-vous ordonné l’élargissement de ces fonctionnaires publics arrêtés par ordre de cette commission ? Vous avez rendu un pareil décret ou par faiblesse ou par justice. Vous y avez été engagés, déterminés par le rapport d’un homme que vous ne suspecterez pas, que la nature a crée doux, sans passions, sans fiel, sans amertume, et pour être l’organe de la vérité, le ministre de l’intérieur. Cet homme dont il vous est plus aisé d’empoisonner les intentions que de refuser les raisonnements, s’est expliqué clairement, textuellement, avec développement sur le compte d’un des magistrats du peuple, sur la conduite d’Hébert, et a déterminé votre justice a prononcé son élargissement. La commission avait donc été injuste en laissant arrêter ce magistrat. En ordonnant de relâcher ce magistrat du peuple, vous avez été convenus que la commission avait fait une faute. La commune était aussi justement indignée, et la preuve, c’est que vous lui aviez rendu les citoyens que vous lui aviez arrachés. Vous êtes convaincus qu’elle avait mal agi et était dangereuse sous le rapport politique. C’est sous ce rapport que j’en demande, non pas la cassation, car il faut un rapport, mais la suppression.

(§4) Eh, pourriez-vous donc hésiter à la supprimer à l’instant ? Vous l’avez créée, non pour elle, mais pour vous. Si vous reconnaissez qu’elle est une commission impolitique, par cela seul qu’elle a produit de mauvais effets, vous ne pouvez répéter cette mesure, votre devoir est la supprimer. Vous examinerez ensuite la conduite des individus qui la composent et alors, s’il y a lieu, si elle est coupable, vous en ferez un exemple terrible qui effraiera tous ceux qui ne respectent pas le peuple, jusque dans ses opinions révolutionnaires, et même dans son exagération révolutionnaire.

(§5) Il faut que le canon…

Un membre à droite : tonne.

Oui sans doute et il a déjà tonné. Quant au canon d’alarme, ne soyez point effrayés de ce signal, quelques personnes paraissent le craindre. J’espère qu’il ne produira pas aujourd’hui d’effets désastreux. Celui que la nature a créé capable de naviguer sur l’océan orageux n’est point effrayé lorsque la foudre atteint son vaisseau ; il ne produira point de malheurs. S’il a été tiré pour la destruction des lois, les malveillants seront réprimés ; mais si Paris n’a voulu donner que le grand signal de l’indignation que tous ses bons citoyens ont ressentie de se voir enlever leur magistrat par des ordres arbitraires, donc pour vous apporter des représentations… (les citoyens des tribunes applaudissent avec une partie de l’assemblée) … ; si Paris, par une sorte de convocation trop solennelle, trop retentissante, n’a voulu qu’avertir tous les citoyens de vous demander une justice éclatante, je dis que Paris aura bien mérité de la patrie.

(§6) La Commune de Paris indignée vous a mandé un grand acte de son indignation.

Des voix, c’est vous.

Sans contredit, vous devez faire en sorte que les mauvais citoyens ne mettent pas à profit cette grande secousse; mais si elle n’a pas été imprimée que, parce que Paris vous porte ses justes réclamations par ce simulacre d’insurrection, il aura encore bien mérité de la patrie puisqu’il a appris qu’en révolution le peuple peut se présenter, avec cette attitude imposante qui fait toujours trembler les traîtres et les tyrans. S’il y a quelque chose de trop prononcé dans cette attitude, vous ne devez pas l’envisager, mais songer qu’il n’y a pas de violation de la loi, là où il y résistance à l’oppression.

(§7) Je dis donc que si vous êtes des législateurs politiques, vous tournerez au profit de la chose publique cette explosion du moment, vous profiterez de vos propres erreurs. Citoyens, ce n’est qu’à ceux qui ont reçu quelques talents politiques, qu’aux hommes dont la politique est saine, aux hommes de sens réellement politiques, qui ont de grandes vues politiques, aux vrais législateurs et qui sont calmes au milieu des circonstances, et non à ces hommes stupides qui voient partout le crime, et qui jugent tous avec passion, qui ne connaissant que leurs passions, que je m’adresse pour leur dire : ne considérez pas si l’énergie dépasse un peu la ligne, ne considérez que l’intérêt national, le but vraiment politique ! Considérez la grandeur de votre but : c’est de sauver le peuple de ses ennemis, des aristocrates, de le sauver de sa propre colère. Loin de blâmer cette explosion, vous la tournerez au profit de la chose publique d’abord en réformant vos erreurs, en cassant votre commission (On murmure).

(§8) Il faut que ce chaos s’éclaircisse ; mais il faut donner justice au peuple.

Quelques voix : Quel peuple ?

Quel peuple dites-vous ? Ce peuple est immense. Dans un temps de révolution, le peuple doit se produire avec toute l’énergie qui annonce la force nationale. Il faut que le peuple soit satisfait (interruption). On répète que le peuple doit exprimer son vœu légalement, mais s’il l’eut fait toujours, il n’eut jamais eu de liberté ; et quoiqu’on dise ce peuple courageux est la sentinelle couronnée de la révolution, et Paris est la sentinelle avancée de la république. On vous dira que Paris n’est qu’une fraction de la république, oui, mais il en est la sentinelle avancée. C’est Paris qui doit donner l’éveil aux départements qui, n’en doutez pas, applaudiront à ce peuple qui veut exterminer ses ennemis intérieurs. Tous les départements haïssent fortement la tyrannie (Un grand nombre de voix : Oui, oui !). Tous les départements exècrent ce lâche modérantisme qui ramène la tyrannie. Tous les départements, en un jour de gloire pour Paris, avoueront ce grand mouvement qui exterminera tous les ennemis de la liberté. Tous les départements applaudiront à votre sagesse, quand vous aurez fait disparaître une commission impolitique.

(§9) Je ne m’oppose pas à ce que vous mandiez le commandant général provisoire. Je serai le premier à rendre une justice éclatante à ces hommes courageux qui ont fait retentir dans les airs le tocsin de la liberté (les tribunes applaudissent).

C’est une violation de la loi, s’écrient quelques membres à droite

Non, non il n’y a pas violation de la loi, là où il y a un développement de volontés pour résister à l’oppression. Là où une grande volonté du peuple se manifeste…



Ce n’est pas la sienne. C’est la votre, lui crie-t-on de la droite

Vous pouvez rétablir la tranquillité. N’abusez pas de ma sagesse (murmures à droite et au centre) car je défie personne de dire que j’ai eu part à ce qui vient d’arriver (nouveaux applaudissements des tribunes).

(§10) Je vous engage, vous représentants du peuple, à vous montrer impassibles ; faites tourner au profit de la patrie cette énergie que de mauvais citoyens seuls pourraient présenter comme funeste ; et si, quelques hommes vraiment dangereux, n’importe à quel parti, voulaient prolonger un mouvement devenu inutile quand vous aurez fait justice. Paris lui-même les fera rentrer dans le néant. Regardez l’institution de votre commission sous l’aspect politique, elle a été funeste ; anéantissez-là, qu’on oublie jusqu’à son nom. Paris, n’en doutez pas, nous seconderait pour anéantir ce funeste modérantisme. Supprimez là, et prévenez par cette conduite sage, la juste vengeance du peuple ; ou plutôt empêchez ce bon peuple, cette sentinelle avancée de la république, de se livrer à des excès que vous auriez provoqués. Sous le rapport politique, la commission a été dépourvue de sens pour prendre de nouveaux arrêtés et de les notifier au maire de Paris, qui a eu la prudence de répondre qu’il consulterait la Convention. Je vous demande la suppression de la commission, et le jugement de la conduite particulière de ses membres que vous croyez irréprochables ; moi je crois qu’ils ont servi leurs ressentiments.

Salles. On vous présente le simulacre de la sédition que l’on a excité comme une insurrection populaire. Nous savons bien que ce n’est qu’un simulacre, les citoyens courent sans savoir pourquoi.

(§11) Danton : Si ce n’est, dit-on, qu’un simulacre d’insurrection, c’est parce que le peuple a vu ses magistrats en liberté et sans cela il y eût une insurrection complète (Applaudissement des tribunes). Vous sentez s’il est vrai que ce ne soit qu’un simulacre, quand il s’agit de la liberté de quelques magistrats, le peuple fera pour sa liberté une insurrection toute entière (Applaudissements des tribunes).

(§12) Je conclus par demander que sans inculpation et pour l’amour de la paix, pour marcher à la constitution qui doit comprimer toutes les passions, pour que nous nous occupions de la constitution, qu’à l’appel nominal vous détruisiez cette commission vraiment dangereuse sous le but politique. Je demande, froidement et pour faire cesser tous les débats, pour reprendre tranquillement nos opérations et pour parvenir enfin au centre commun, qui est la constitution, de mettre au voix, par appel nominal la suppression pure et simple de la commission des douze sous le rapport politique seul, sans rien préjuger ni pour ni contre. Ensuite vous entendrez le commandant général à la barre, vous prendrez connaissance de ce qui est relatif à ce grand mouvement, vous finirez par vous conduire en hommes qui ne s’effraient des dangers, et vous verrez les patriotes qui sauraient avec énergie mourir pour le peuple, vous donnaient l’exemple de la justice

Suit l’intervention de Rabaud qui demande la parole au nom de la commission des douze, et qui est sans cesse interrompu par les tribunes et le côté gauche, la Montagne donc, aux cris injurieux de à bas, à bas !

Notes

(1) Edtion critique par André Fribourg, Paris, 1910, disponible sur Gallica.

(2) Reason and Rhetoric in the Philosophy of Hobbes, Cambridge University Press, 1996. Sur cette notion de "Redescription rhétorique", fort importante chez Skinner, voir Kari Palonen, Quentin Skinner. History, Politics, Rhetoric, Politiy Press, Cambridge, 2003, en particulier pages 161-169.



(3) « Thuriot pense que le seul moyen de salut public en ce moment est de casser définitivement la commission des douze, devenue l’objet de l’exécration du peuple et d’apposer les scellés sur ses papiers »

(4) Il s’agit du discours du 28 mai au nom du Comité de Salut public.