1776 : Bertier de Sauvigny intendant de Paris.

1783 :Traité de Paris, Indépendance des Etats-Unis.

1783-87 : Calonne contrôleur général des finances.

1788 : Convocation des Etats généraux.

1788 : rédaction des doléances, élection des députés. Révoltes paysannes et urbaines.

1789

5 mai : ouverture des Etats généraux à Versailles.

17 juin : des députés prennent le nom d'Assemblée nationale.

20 juin : Serment du Jeu de Paume.

27 juin : le roi masse des troupes autour de Versailles et de Paris.

9 juillet : l'Assemblée se proclame Assemblée nationale constituante.

L'Assemblée constituante :

Juillet : La Grande Peur, immense jacquerie, s'accompagne d'une révolution municipale. L'institution de la monarchie s'effondre en quelques semaines.

12-14 juil. : armement des citoyens de Paris et prise de la Bastille.

15 juil. : à Paris, Bailly est élu maire et La Fayette commandant de la Garde nationale le lendemain.

22 juil. : Foullon et Bertier de Sauvigny pendus à Paris.

"Nuit du 4 août" : l'Assemblée supprime les ordres, les privilèges, le principe du régime féodal (mais non sa réalité) et s'engage à donner une déclaration des droits.

26 août : vote de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. L'Assemblée se scinde en un côté gauche qui défend la réalisation des principes déclarés, et un côté droit qui combat le texte même de la Déclaration dans le droit constitutionnel.

29 août : décret sur la liberté illimitée du commerce des grains.

5-6 oct. : le peuple parisien ramène le roi et l'Assemblée à Paris.

Oct. : le Comité breton devient la Société des Amis de la Constitution, trouve un local au couvent des Jacobins, rue Saint-Honoré, d'où son surnom de club des Jacobins.

21 oct. : vote de la loi martiale visant les "troubles de subsistance".

22 oct. : la Société des citoyens de couleur reçue à l'Assemblée.

2 nov. : nationalisation des biens du clergé.

24 déc. : les protestants et les comédiens reçoivent l'égalité des droits.

Déc. 1789-fév. 1790 : deuxième jacquerie. Les paysans, n'ayant pas obtenu l'abolition du régime féodal, reprennent leur mouvement armé.

1790

Janvier-mars : élections municipales

28 janv. : les Juifs du midi, mais non ceux d'Alsace, reçoivent l'égalité des droits.

23 fév. : loi martiale étendue aux jacqueries.

15 mars : décret d'application du rachat des droits féodaux.

Mai-juin : élections des départements et districts.

22 mai : décret interdit toute guerre de conquête.

10 juin : soulèvement d'Avignon pour se réunir à la France.

14 juil. : Fête de la Fédération.

Août : révolte des soldats suisses de Châteauvieux à Nancy contre leurs officiers.

Oct. 1790-fév. 1791 : troisième jacquerie.

Déc. : Robespierre lance la devise Liberté, Egalité, Fraternité.

1791

3 janvier : vote de la Constitution civile du clergé.

28 janv. : création d'une force de répression intérieure de 100.000 hommes.

Mars : le Pape condamne la DDHC et la Constitution civile du clergé.

13 mai : l'Assemblée constitutionnalise l'esclavage dans les colonies.

14 juin : la loi Le Chapelier étend la loi martiale aux grèves et coalitions d'ouvriers et interdit les pétitions collectives.

16 juin : scission aux Jacobins, formation du club des Feuillants, qualifiés de "monarchiens".

20-21 juin : fuite du roi qui est arrêté à Varennes et reconduit à Paris.

17 juil. : manifestation à Paris contre la monarchie. La loi martiale est appliquée par Bailly et La Fayette.

Été 1791 : quatrième jacquerie.

Nuit du 22 au 23 août : début de l'insurrection des esclaves de Saint-Domingue.

3-24 sept. : la Constitution censitaire, esclavagiste et ségrégationniste de 1791 est achevée.

25 sept. : Barnave, Goupil, les Lameth qui défendaient le maintien de l'esclavage et du préjugé de couleur sont exclus des Jacobins.

30 sept. : Grégoire, Pétion et Robespierre reçoivent du peuple une couronne civique pour avoir défendu les droits et la cause du peuple.

L'Assemblée législative :

1er octobre : la nouvelle assemblée élue au suffrage censitaire se réunit.

Sept.-oct. : élections de toutes les autorités constituées (départements, districts, cantons, communes) au suffrage censitaire.

Oct. 1791-avril 1792 : débat sur la guerre. Billaud-Varenne, Marat, Robespierre dénoncent le projet belliciste de la Cour et celui de la conquête de l'Europe défendu par les brissotins.

9 nov. : nationalisation des biens des émigrés. Sont considérés comme émigrés ceux qui ne rentreront pas en France dans un délai de deux mois.

13 nov. : les Juifs d'Alsace reçoivent l'égalité des droits.

1792

Printemps : cinquième jacquerie.

4 avril : les libres de couleur dans les colonies deviennent citoyens du 4 avril.

15 avril : fête en l'honneur des Suisses de Châteauvieux.

20 avril : le ministère "brissotin" nommé le 15 mars, déclare la guerre "au roi de Bohême et de Hongrie".

Mai-août : Robespierre publie son journal Le Défenseur de la Constitution, appelle à la déchéance du roi et à l'élection d'une convention au suffrage universel.

12 juin : renvoi du ministère "brissotin", retour des "monarchiens".

20 juin : échec de la journée contre le veto royal.

27 juin : pétition de Marseille pour la déchéance du roi.

11 juil.: l'Assemblée déclare la Patrie en danger.

Juillet : les Fédérés, volontaires, convergent vers Paris et réclament la déchéance du roi. Mutineries de soldats contre les généraux traîtres.

25 juil. : le Manifeste de Brunswick, connu le 28, menace d'une répression exemplaire.

9 août : la Commune insurrectionnelle s'installe à l'Hôtel de Ville à Paris.

Révolution du 10 août conduite par les Fédérés et les Sans-culottes parisiens.

13 août : la Commune date ses actes de l'an I de l'Égalité.

14 août : La Fayette tente de soulever ses troupes contre Paris, échoue et émigre.

17 août : création d'un tribunal extraordinaire pour juger les adversaires du Dix-août.

22 août : la Commune remplace dans sa correspondance Monsieur par Citoyen.

25-28 août : législation agraire qui déclare les droits féodaux abolis gratuitement, les biens communaux propriété des communes, mais sans décret d'application.

Août-oct. : sixième jacquerie.

2-6 sept. : massacres dans les prisons à Paris et en province.

Sept. : élection de la Convention et de toutes les autorités constituées au suffrage universel.

20 sept. : victoire de Valmy. Loi laïcisant l'état-civil et instaurant le divorce.

21 septembre : réunion de la Convention. Première République

1. La Convention girondine

Sept. : début de la campagne de calomnies menée par les Girondins contre la députation de Paris. Le club des Jacobins change de nom et devient la Société des Amis de la Liberté et de l'Égalité.

Oct. : les Girondins désertent le club des Jacobins.

Oct.-nov. : les troupes françaises occupent la Savoie, Nice, Mayence puis la Belgique.

20 nov. : découverte des papiers secrets du roi dans "l'armoire de fer" prouvant sa trahison.

8 déc. : la Convention reconduit la liberté illimitée du commerce et la loi martiale.

11 déc. : début du procès du roi.

15 déc. : la Gironde décide l'annexion des territoires occupés, choisissant de mener une politique de guerre de conquête à laquelle les Montagnards s'opposent.

1793

20 janv. : assassinat de Le Peletier de Saint-Fargeau, martyr de la liberté.

21 janv. : exécution de Louis, place de la Révolution.

1er fév. : la Convention déclare la guerre à l'Angleterre et à la Hollande.

11 fév. : élection de Pache, maire de Paris. La Commune prend en charge les subsistances.

Fév.-mars : troubles de taxation à Paris.

7 mars : la Convention déclare la guerre à l'Espagne.

10 mars : la Convention crée le Tribunal révolutionnaire.

11 mars : début du soulèvement en Vendée.

Mars : la trahison de Dumouriez est découverte. La guerre de conquête tourne à la débâcle.

3 avril : Robespierre se déclare personnellement en insurrection et lance les mots d'ordre de salut public : protéger la Convention en rappelant les députés qui ont perdu la confiance du peuple.

6 avril : la Convention crée le Comité de salut public.

13-23 avril : Marat, accusé, est acquitté par le Tribunal révolutionnaire.

4 mai : Maximum départemental des prix des grains et farines.

29 mai : insurrection contre-révolutionnaire à Lyon.

30 mai : levée d'une armée révolutionnaire à Paris sous le commandement d'Hanriot.

Révolution des 31 mai-2 juin.

22 députés girondins perdent leur fonction et sont assignés à résidence : la plupart ont pris la fuite et alimentent la révolte fédéraliste alliée aux royalistes.

2. La Convention montagnarde

3 juin : la Société des citoyens de couleur pour l'abolition de l'esclavage dans les colonies adhère au club des Jacobins qui jure de rendre libres les noirs.

4 juin : cette même Société est reçue à la Convention.

10 juin-17 juillet : décrets d'application de la législation agraire (abolition gratuite des droits féodaux, communaux reconnus propriété des communes).

23 juin : abolition de la loi martiale et de la loi Le Chapelier.

23-24 juin : la Convention vote la constitution qui sera ratifiée par les citoyens en août. L'article 61 instaure l'ère républicaine à partir du 22 septembre 1792, l'an I de la République.

1er juil. : Hanriot élu commandant de la Garde nationale de Paris.

13 juil. : assassinat de Marat, l'Ami du Peuple.

27 juil. : Robespierre élu au Comité de salut public.

28 juil. : la République est assiégée, l'armée autrichienne occupe le nord et y rétablit l'ancien régime.

10 août : grande fête de l'Unité dans toute la République.

23 août : la levée en masse est décrétée (réquisition des hommes de 18 à 25 ans).

29 août : abolition de l'esclavage à Saint-Domingue. Election d'une députation à la Convention. La marine anglaise débarque dès septembre, pour empêcher l'abolition.

Révolution des 4 et 5 septembre : met à l'ordre du jour le problème de la non application des lois et accélère le mouvement pour la révolution du pouvoir exécutif.

13 sept. : décret réservant des bons de 500 livres aux indigents pour acheter des biens nationaux.

17 sept. : loi sur les suspects.

29 sept. : décret sur le Maximum général réajustant salaires, prix et profits.

Sept.-déc. : les premières victoires militaires parviennent à arrêter la guerre civile et font reculer l'ennemi sur la plupart des frontières.

5 oct. : adoption du calendrier révolutionnaire.

10 oct. : décret établissant le principe du Gouvernement révolutionnaire présenté par Saint-Just.

16 oct. : exécution de Marie-Antoinette.

24-31 oct. : procès et exécution des Girondins qui ont participé à la révolte fédéraliste.

26 oct. : division des héritages entre tous les héritiers, y compris les enfants naturels.

Novembre : début de la législation contre la liberté des cultes.

28 brumaire-18 nov. : décret sur le fonctionnement du Gouvernement révolutionnaire présenté par Billaud-Varenne.

2 frimaire-22 nov. : la Convention décide la vente des biens nationaux en petits lots

15 frimaire-5 déc. : début de la campagne des Indulgents conduite par Danton et Desmoulins.

29 frimaire-19 déc. : la Convention institue l'école primaire gratuite et obligatoire.

1794

16 pluviôse-4 fév. : la députation de Saint-Domingue reçue à la Convention qui étend l'abolition de l'esclavage à toutes les colonies françaises.

Février : campagne des Cordeliers conduite par Hébert contre le "modérantisme" et les Indulgents.

8-13 ventôse-26 fév.-3 mars : "décrets de ventôse" présentés par Saint-Just, consistant à accélérer le jugement des suspects et distribuer leurs biens aux indigents.

24 ventôse-4 germinal-14 -24 mars : procès et exécution des Cordeliers.

10-16 germinal-30 mars-5 avril : procès et exécution des Indulgents.

12 germinal-1er avril : décret réorganisant les ministères en commissions exécutives.

26 germinal-15 avril : décret réorganisant le Tribunal révolutionnaire présenté par Saint-Just.

1er floréal-20 avril : décret sur la république démocratique présenté par Billaud-Varenne.

18 floréal-7 mai : décret "sur les rapports des idées religieuses et morales avec les principes républicains et sur les fêtes nationales" présenté par Robespierre.

22 floréal-11 mai : décret sur "le moyen d'extirper la mendicité et sur les secours publics" présenté par Barère.

Juin : abolition de l'esclavage en Guadeloupe et en Guyane.

20 prairial-8 juin : fête de l'Etre suprême.

22 prairial-10 juin : décret réorganisant le Tribunal révolutionnaire, présenté par Couthon.

Du 25 prairial-13 juin au 8 thermidor-26 juil. : Robespierre se retire de la Convention.

8 messidor-26 juin : victoire décisive de Fleurus qui va diviser la Convention en partisans de la paix et partisans d'une nouvelle guerre de conquête.

2 thermidor-20 juil. : Carnot lance le journal La Soirée du Camp, destiné aux soldats, pour préparer les esprits à la guerre de conquête.

8 thermidor : discours de Robespierre à la Convention.

9 thermidor-27 juil. : à la Convention, Robespierre ne peut obtenir la parole. Il est arrêté, mais ses gardes le libèrent et le conduisent à la Commune. Tentative d'insurrection par la Commune qui échoue dans la nuit. Les "robespierristes" sont mis hors-la-loi par la Convention.

3. Convention thermidorienne

10-12 thermidor-27-29 juil. : exécution sans procès de 105 "robespierristes" mis hors-la-loi.

13 thermidor-31 juil. : le Comité de salut public est renouvelé. Les institutions du Gouvernement révolutionnaire et du Tribunal révolutionnaire sont maintenues.

26 thermidor-12 août : à la Convention, Barère justifie une politique de conquête tous azimuts en Europe.

14 fructidor-31 août : la municipalité de Paris est supprimée ainsi que toutes les institutions démocratiques des sections.

22 brumaire-12 nov. : fermeture du club des Jacobins.

27 brumaire-17 nov. : rapport de Lakanal sur l'enseignement primaire qui supprime gratuité et obligation scolaires.

Décembre : Belgique, Rhénanie et Hollande sont occupées militairement.

4 nivôse-24 déc. : suppression du Maximum général et rétablissement de la liberté illimitée du commerce des subsistances.

1795

1-4 prairial-20-23 mai : insurrection populaire à Paris, échec et répression. La terreur blanche commence dans le midi.

22 août 1795 : coup d'Etat parlementaire qui remplace la Constitution légale de 1793 par un nouveau texte établissant un suffrage censitaire. Selon Boissy d'Anglas, son rapporteur : "un pays gouverné par les propriétaires est dans l'ordre social".

Florence Gauthier