Par Françoise Brunel, Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne.

Cette contribution prend le risque de s’inscrire aux marges de la tradition historiographique classique. Ce sont, en effet, les rapports entre politique et esthétique qui seront abordés par l’évocation rapide de quelques textes officiels de l’an II. Telle approche peut surprendre, tant elle s’éloigne de deux voies interprétatives majeures : un Gouvernement révolutionnaire dégénérant en « violence d’Etat » (Albert Soboul), ou bien « l’abdication de la liberté sous la pression de la nécessité » (Hannah Arendt). Ce qui semble se perdre dans ces deux analyses, c’est le difficile enchevêtrement de la révolution comment et de la révolution pourquoi, de la politique et du programme, du devoir-faire et du devoir-être. Aussi la lecture ici tentée fera-t-elle retour à quelques textes majeurs, aventure relayée par les réflexions dans le domaine des stratégies langagières en analyse de discours (1).

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