Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

Marat   Dossiers

La rubrique Dossiers propose sur un événement, un thème et/ou un acteur majeur de la Révolution française une liste raisonnée et réactualisée de liens vers des articles et des renvois en ligne dispersés dans différentes rubriques du site.

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Des sans-culottes aux sans-papiers   Actuel

Conférence-débat le 12 juillet 2007 à la Librairie Résistances sur le thème : "Des sans-culottes aux sans-papiers, dévoiement et réappropriation des symboles révolutionnaires" et appel de Droits devant !! pour un défilé du 14 juillet en accord avec les principes de 1789.

La idea de Nación en Sieyès   Annonces

par Ramón Máiz, Universidad de Santiago de Compostela

Si en un primer momento, ¿Qué es el Tercer estado?, Sieyes emplea "nación" y "pueblo" como sinónimos, posteriormente, sin embargo, procederá a su diferenciación, reservando en lo sucesivo el término "nación" para designar al titular de la soberanía y, por tanto, del poder constituyente, y el de "pueblo" para referirse a uno de los dos polos nacidos de la aparición del Estado constitucional, gobernantes y gobernados, esto es, los ciudadanos como receptores de los beneficios del "Establecimiento público" y supervisores de su actuación: "Le peuple, ce sont les gouvernés; la volonté constituante, c'est la nation entiére, avant toute distinction entre les gouvernans et les gouvernés, avant toute Constitution” (1).

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Université : la révolution est en marche...   Brèves

Richard Descoings, Science Po Paris : "La Révolution française avait supprimé les universités, considérant qu'elles constituaient des corporations. Il a fallu attendre la loi Edgar Faure de 1968 pour réhabiliter l'idée d'université dans notre pays. La loi de 2007 va donner une réalité à cette idée Sur la forme, les conditions d'élaboration du projet ne sont pas moins « révolutionnaires »."

Extrait d'un article paru sous le titre « L'autonomie universitaire, enfin ! » dans l'édition du 04.07.07. du Monde en ligne

Marat, observateur critique des Jacobins marseillais en 1793   Textes

Marat publie, dans le Journal de la République française à la date du 20 février 1793, un texte émanant de la section 21 de Marseille, dont il souligne les sentiments civiques, tout en s’opposant à la mesure préconisée par les sectionnaires marseillais : compte tenu d’une forte opposition girondine aux Montagnards, ces patriotes proposent de proclamer que la mission de la Convention est finie, ce qui provoquerait l’élection d’une nouvelle Convention. Marat critique donc cette adresse, tout en l’attribuant (de façon fictive) à plusieurs auteurs, jacobins bien sûr. Après avoir précisé dans quel contexte se met en place cette adresse et ce qu'il en est plus précisément de sa localisation initiale, donc de son auteur, nous reproduisons l'adresse de la section 21, accompagnée des Observations de l'Ami du Peuple.

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La proposition de loi sur "le génocide vendéen", une atteinte à la liberté du citoyen.   Actuel

Dans une récente intervention relative à La liberté de l’historien sur le site du Comité de vigilance sur les usages de l’histoire, Gérard Noiriel précise que « les lois sur la mémoire peuvent affecter indirectement la recherche et l'enseignement de l'histoire. Mais cela n'est pas nouveau. Les interventions politiques dans l'appréciation des événements du passé ont toujours existé en République. On peut certes critiquer ces lois. Mais il faut le faire en tant que citoyen et pas en tant qu'historien. C'est pour des raisons politiques que je refuse, pour ma part, qu'on mette sur le même plan une loi qui fait l'apologie de la colonisation avec celles qui condamnent le racisme, l'esclavage, les persécutions de masse. »

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L’imaginaire de la Constitution de 1789 à 1830 : symbolique d’union ou de division politique ?   Etudes

par Rolf Reichardt, Universität Gießen

Reichardt

Lorsque, pour célébrer la Révolution, l’Association pour le développement de la Philatélie française émit en mars 1989, avec souscription réservation, une série de timbres dont l’ensemble représente la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 89 (1) , elle fit preuve d’une fine intuition des sentiments majoritaires de la population. Car suivant les sondages du Figaro Magazine et de Sofres-L’Express, trois quarts des Français regardaient alors la Déclaration comme le meilleur symbole positif de la Révolution – consensus national minimum bientôt familièrement dénommé « droitlomisme (2) ». Et en s’inspirant d’un placard illustré de 1789 , représentation contemporaine la plus connue et la plus solennelle de la première Déclaration (fig. 1), la série de timbres-poste suggère que cela a toujours été ainsi. Or s’il convient d’en douter partiellement, cette libre interprétation d’une estampe n’en semble pas moins symptomatique d’une imagerie révolutionnaire qui, munie de ses procédés spécifiques d’expression, a laissé sur les esprits une empreinte plus profonde et plus durable que la logomachie mise en scène dans les assemblées et dans la presse : un processus de visualisation et de commémoration emphatique dont la présente communication veut esquisser quelques lignes de force.

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Images des Déclarations et Constitutions : 1789-1848   Images

Pour une analyse de ces images, lire l'étude de Rolf Reichardt dont elles sont issues.

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Boullée et Ledoux : l'architecture visionnaire de la Révolution.   En ligne

L'exposition virtuelle de la BNF sur Etienne Louis Boullée comprend une abondante iconographie. Cet architecte s'impose comme théoricien et pédagogue durant la Révolution. L'exposition présente ses dessins, conservés à la Bibliothèque nationale de France, et le texte intégral de son Essai sur l'art. E-L Boullée est ce que l'on a coutume d'appeler un « architecte visionnaire » : il dessine beaucoup, conçoit de nombreux projets, mais ne construit pour ainsi dire pas. Peut-être en raison, tout simplement de la trop grande ambition de ses projets.

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Les sans-papiers et le drapeau de l'égalité de l'épiderme   Actuel

drapeau égalité épiderme

Extrait du communiqué du QG de campagne des sans-papiers du 3 juin 2007 : "Il y a 214 ans, le 4 juin 1793, une délégation du peuple (2 noirs, 2 métis, 2 blancs) intervenait à l’Assemblée Nationale pour exiger l’abolition de l’esclavage, portant le drapeau bleu, blanc, rouge sur lequel figuraient trois silhouettes noire, blanche et métissée symbolisant l’unité du genre humain, l’égalité de l’épiderme et des droits. Les grands principes républicains de LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE étant depuis trop longtemps dévoyés, nous nous les réapproprions. Ce drapeau sera présent lors du rassemblement qui se fait en convergence avec les journées migrations du 3 et 4 juin organisées durant les marches européennes et le contre sommet du G.8 à Rostock en Allemagne."

Lire le communiqué et voir le drapeau sur le site Précaritas à la semaine du 28 mai.

Les transformations de l'ordre international à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle   Annonces

VignetteActeursdiplos.jpg Introduction de l'ouvrage, Acteurs diplomatiques et ordre international fin XVIIIe siècle - XIXe siècle, textes réunis par Marc Belissa et Gilles Ferragu. Actes du colloque organisé le 7 juin 2006 à l'Université de Paris X Nanterre, Paris, Éditions Kimé, 2007.

En 1773, à propos du partage de la Pologne réalisé l’année précédente par la Russie, la Prusse et l’Autriche, un auteur anonyme (mais très certainement inspiré par le ministère des Affaires étrangères français) écrivait :

"Certaines maximes et lois de convention, fondées sur le droit naturel et l’utilité générale, que depuis deux cents ans on trouve religieusement observées par les Puissances de l’Europe dans leur conduite réciproque, ont donné lieu de regarder cette partie du monde comme une espèce de république, dont les nations, qui la composent, sont les membres" .

Cette « espèce de république » européenne est selon l’auteur en passe de disparaître, menacée par un retour du désordre entre les puissances :

"L’espèce de république, que formaient les Nations européennes, n’est plus qu’un beau fantôme. Une anarchie destructive de tout repos des souverains et du bonheur des peuples y succède ; et le tableau effrayant des temps gothiques, que l’histoire a conservé, se représentera de nouveau sur la surface de cette partie du monde."

Cette nouvelle ère, caractérisée par « l’incertitude des propriétés » et les « défiances mutuelles » ne peut qu’aboutir à rien de moins qu’à « un renversement général de tout ordre dans la société des corps politiques ». Tableau noirci à fin de propagande ou conviction alarmiste ? Ce qui est sûr, c’est que l’on pourrait multiplier les exemples tant ce tableau d’un monde en mutation rapide est partagé par un très grand nombre de commentateurs et publicistes des années 1770-1780.

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Marat : trois versions d'un meurtre   Enseignement

Par Patrick Garcia, IUFM de Versailles

Le 13 juillet 1793, Marat est assassiné par Charlotte Corday, une jeune fille âgée de 25 ans, issue de la petite noblesse normande et proche des Girondins. Aussitôt, Marat est considéré comme un martyr de la Révolution et son corps transféré au Panthéon. Le juste, épris de vérité, L'Ami du peuple - selon le titre de son journal - le martyr de la liberté, tel est le Marat que David choisit de représenter. Mais Marat n'est pas, loin s'en faut, une figure consensuelle. Associé à la Terreur, à laquelle il ne cesse d'appeler, sa dépouille est retirée du Panthéon aux lendemains de la chute de Robespierre. Commence alors un combat autour de la mémoire de Marat qui se noue en variations sur la représentation inaugurale de David.

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Condorcet, Sieyès, Saint-Simon et Comte. Retour sur une anamorphose   En ligne

par Jean-Louis Morgenthaler

"La tradition sociologique attribue à Auguste Comte la paternité du terme de « sociologie ». De récents travaux en linguistique, en histoire, et en philosophie, ont mis en évidence que c’est, en fait, Sieyès qui a, le premier, inventé ce néologisme et lui a donné un contenu (1). En réalité, Saint-Simon et Auguste Comte sont partis d’une lecture déconstructive de l’œuvre la plus connue de Condorcet, « l’Esquisse pour un tableau historique des progrès de l’esprit humain », en lui donnant une interprétation historiciste. Pourtant, celle-ci ne tient guère si on étudie plus complètement l’œuvre de Condorcet. Condorcet est un pionnier des théories de la décision et du choix rationnel, à l’opposé de la lecture pré-positiviste trop généralement admise. Condorcet avait, sur l’ensemble de son œuvre, une vision de la société plus proche de celle de Tocqueville que de celle de Saint-Simon.

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Les comités de surveillance en l’an II, lieux d'expression des conflits de la commune.   Etudes

par Jacques GUILHAUMOU, UMR « Triangle », ENS-LSH Lyon, et Martine LAPIED, UMR « Telemme » , MMSH Aix-en-Provence.

Avec la Révolution, l’expression de la conflictualité devient essentiellement politique, tout en recouvrant des antagonismes précédemment exprimés dans les communes, qu’il s’agisse de luttes de clans pour le pouvoir municipal ou d’affrontements sociaux. Le gouvernement révolutionnaire de l'an II constitue un moment d’institutionnalisation où la politique de terreur permet de structurer la conflictualité. Les comités de surveillance sont un des organes essentiels de la politique de salut public : il s’agit d’organes d’exception, institutionnalisés par le gouvernement révolutionnaire en réponse à une demande collective. Ils visent donc à empêcher la conflictualité découlant du refus du nouvel ordre établi en créant une violence institutionnelle qui se veut fondatrice de ce nouvel ordre.

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Tocqueville e la storia (non scritta) della rivoluzione francese   En ligne

Par Regina Pozzi, Università di Pisa

Après avoir publié L'Ancien Régime et la Révolution en 1856 et jusqu'à sa mort en 1859, Tocqueville travaille à une histoire de la Révolution dont restent de nombreux travaux préparatoires. Un examen attentif de ces matériaux montre que, parmi les obstacles que l'auteur rencontra sur son chemin, et qui l'empêchèrent de terminer son ouvrage, nous pouvons attribuer un rôle capital à ses hésitations d'ordre interprétatif quant à la nature même de la Révolution. Car dans le volume de 1856, il avait beau jeu à distinguer deux phases dans son histoire, une révolution de la liberté en 89, ensuite une révolution de l'égalité porteuse de néfastes conséquences, dont il n'avait pas daté avec précision la naissance, tout en affirmant qu'elle l'avait vite emporté sur la première. Par contre en poursuivant son travail il s'éloigne de plus en plus de cette interprétation héritée des historiens libéraux et il tend à attribuer une date très précoce à la révolution égalitaire, dont il découvre les prémisses dans la culture politique prérévolutionnaire même. Cette nouvelle clef de lecture entre toutefois en contradiction avec son projet politique d'alliance de l'égalité et de la liberté, tel qu'il l'avait soutenu dans La Démocratie en Amérique et dans sa carrière de député sous la Monarchie de Juillet; et c'est pourquoi Tocqueville oscille entre deux schémas interprétatifs sans pouvoir trouver un fil suivi pour son récit (résumé de l'auteure).

Lire l’article dans la revue électronique Cromohs, article que l’auteure a publié par ailleurs dans Storia della storiografia, 41, 2002, puis repris dans son ouvrage récent Tocqueville e i dilemmi della democrazia (Pisa, Plus, 2006).

 

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