Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

La politique d’assimilation est-elle une notion républicaine ?   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 14 avril 2022.
Intervention de Florence Gauthier (Paris-Diderot) :
La politique d’assimilation est-elle une notion républicaine ?
Exemple de son histoire du XVIIe au XIXe siècles en France.

La société des Antipolitiques d’Aix   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 31 mars 2022.
Intervention de Jean-Baptiste Budjeia (Lille III) sur :
La société des Antipolitiques d’Aix.

La république de Prieur de la Marne. Défendre les droits de l'homme en état de guerre, 1792-an II   Annonces

 Suzanne Levin, La république de Prieur de la Marne. Défendre les droits de l'homme en état de guerre

Introduction de l'ouvrage de Suzanne Levin, La république de Prieur de la Marne. Défendre les droits de l'homme en état de guerre, 1792-an II, Paris, L'Harmattan, 2022, 566 p.

"Pour consolider nos droits d’une manière durable, élevons-nous à la hauteur qu’exigent les circonstances, soyons de véritables républicains".
Prieur de la Marne à la société populaire de Rostrenen, 14e jour du 2e mois (brumaire) an II - 4 novembre 1793.

Les termes de cette étude peuvent surprendre. Qui, aujourd’hui, à part les spécialistes, connaît Prieur de la Marne, figure de second plan mais pourtant centrale de la Révolution française ? Alors même que la République est invoquée de nos jours à tort et à travers, qui connaît toute la richesse des traditions républicaines ? Qui connaît le droit naturel, alors que son expression dans les « droits de l’homme » est désormais à la fois omniprésente et dépolitisée, privée de sa puissance subversive ? Nous allons voir que la carrière révolutionnaire de Prieur nous éclaire sur le sens qu’il y avait à défendre les idées de République et de droits de l’homme à une époque où ces mots n’avaient rien de creux.
La Révolution de 1789 fut, dès son commencement, une révolution populaire et jusnaturaliste, c’est-à-dire de droit naturel. Dans la mesure où, pour les contemporains, tout « État libre » est une république, cette Révolution, qui cherchait à établir une France libre — pour citer le célèbre journaliste Camille Desmoulins — était également républicaine, même si le mot faisait peur aux débuts de la Révolution.

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Faire référence à la Révolution française serait devenu du « fascisme » ?   Actuel

Par Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis.

Une polémique étrange, mais révélatrice d’un nouvel imaginaire politique qui veut s’imposer, a accueilli un tweet de Jean-Luc Mélenchon appelant à manifester le 16 octobre « contre la vie chère ». Cet imaginaire porte en lui un nouveau regard idéologique sur la Révolution française et annonce une victoire culturelle de ceux qui n’y voient qu’un épisode sanglant annonçant les grands totalitarismes du XXe siècle.
Parce que c’est lourd de conséquences sur l’identité républicaine de notre pays, ceux qui n’ont pas honte de la Révolution française, et même qui y trouvent une inlassable source d’inspiration, doivent réagir.
Publié le 6 octobre, ce tweet faisait banalement référence à un grand « classique », une date glorieuse de la Révolution française, le 6 octobre 1789 où une manifestation populaire, conduite par les femmes travailleuses de Paris, se rendit à Versailles chercher le roi Louis XVI. Cette manifestation confirmera le rôle du peuple comme acteur politique majeur durant la Révolution, débloquant par son action spontanée des moments à l’issue incertaine. Suite à cette manifestation, le roi viendra s’installer à Paris, où il sera alors accueilli aux cris de « Vive le roi, vive la nation », plaçant définitivement le pouvoir politique dans la capitale et d’une certaine façon sous le contrôle du peuple. A Versailles, les manifestantes obtiennent notamment du roi la signature d’un décret sur les subsistances et la livraison du pain. C’est seulement une fois ramené à Paris que Louis XVI acceptera de promulguer la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, pourtant adoptée fin août.

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Richesse et vertu chez Harrington   Etudes

Par Alberto Ribeiro G. de Barros, Université de São Paulo/CNPq.

John Pocock fait de James Harrington une figure fondamentale du républicanisme anglais et lui accorde une place centrale dans l’anglicisation de ce qu’il a dénommé le langage de la vertu. Utilisé par les humanistes de la Renaissance italienne et surtout par Machiavel, ce langage a rétabli au début de la modernité l’idée aristotélicienne selon laquelle l’être humain développe sa nature morale et politique lorsqu’il participe avec ses semblables à une action collective dans la construction d’un ordre politique capable de faire face aux forces instables de la contingence (1). D’après Pocock, ce même langage a été repris par Harrington dans son projet constitutionnel d’une république agraire de petits propriétaires fonciers, autonomes, armés et dotés d’esprit civique, prêt à se battre pour leur liberté (2). L’image produite par Pocock est ainsi celle d’un auteur qui a préféré adopter le modèle de la cité ancienne, au sein de laquelle régnait la vertu civique de libres tenanciers armés, en détriment des nations commerçantes modernes dont la multiplication des richesses représenterait un facteur corrupteur qui menacerait la stabilité et la longévité de la république (3).

Mon propos est de problématiser cette image, d’abord, en mettant en valeur quelques passages de l’œuvre d’Harrington (4), dans lesquels la base matérielle du gouvernement n’est pas la propriété foncière, mais les biens monétaires. L’intention est de rappeler que sa théorie sur les fondements socio-économiques du pouvoir est également adaptée aux nations commerçantes. Ensuite, je voudrais souligner qu’il y a chez lui une conception de la vertu liée aux ordonnances et dispositifs constitutionnels qui est capable de maintenir la stabilité et la longévité de la république autant ou plus que la vertu des citoyens, indépendamment du fait que la république soit agraire ou soit commerçante.

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Thomas Paine Was History’s Greatest Hater of the British Crown   Actuel

Par Ryan Zickgraf

Since news broke of Elizabeth II’s death at age ninety-six, US social media has been awash with tributes, memes, and merciless dunks on the deceased queen — the latter of which have ruffled some feathers. Jeff Bezos, the Amazon CEO who helped modernize empire for the age of the corporation, took offense to linguistics professor Uju Anya describing the late queen as the monarch of a “thieving raping genocidal empire.” “This is someone supposedly working to make the world better? I don’t think so. Wow,” Bezos tweeted in response. Twitter appeared to agree; its moderators deleted Anya’s post. Bezos and other American royal sycophants could use a reminder that Anya has a kindred spirit in the Founding Fathers — especially one in particular. No one savaged the English throne quite like Thomas Paine, an eighteenth-century magazine writer and editor, whose forty-seven-page pamphlet Common Sense went viral in the American colonies when it was published in January 1776. Part of the popularity of Paine’s prose was the biting edge of his takes on the mother country, which now read like cantankerous tweets.

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Vertu et Richesse chez Harrington   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 17 février 2022.
Intervention d'Alberto Ribeiro G. de Barros (Université de São Paulo) sur
Vertu et Richesse chez Harrington

Dictionnaire Robespierre. Tome 2   Annonces

Introduction au second volume du Dictionnaire Robespierre. Lexicométrie et usages langagiers. Outils pour une histoire du lexique de l'Incorruptible, Trieste, EUT, 2022, dirigé par Cesare Vetter et Elisabetta Gon. La version électronique du premier volume est disponible sur le site de l'Université de Trieste, ainsi que quelques extraits du second volume.

Les mots de Robespierre par Cesare Vetter (Université de Trieste)

Ce deuxième tome du Dictionnaire Robespierre continue à proposer les concordances complètes de quelques mots - clés du lexique de Robespierre. Pour faire la comparaison entre les Œuvres de Robespierre et les Archives Parlementaires nous avons adopté aussi pour Robespierre les critères de Philologic4 (1) sur les fréquences relatives : occurrences d'un mot par rapport à 10.000 mots. Dans ce deuxième tome nous présentons donc pour chaque mot la fréquence absolue, la fréquence relative normalisée et la fréquence relative selon les critères de Philologic4.
Je laisse au lecteur le soin d'exprimer des évaluations et des considérations analytiques sur le matériel que nous présentons ici. J'espère aussi que le lecteur puisera des idées et sera incité à se poser de nouvelles questions et à procéder à de nouvelles conceptualisations. Le Dictionnaire est un outil de travail que nous mettons à disposition de la communauté scientifique.

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Les usages juridiques de la loi d’Allarde aux XIX et XXe siècles   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 10 février 2022.
Intervention de Thomas Perroud (Paris II) sur :
Les usages juridiques de la loi d’Allarde aux XIXe et XXe siècles.

Le Consulat de Bonaparte, la fabrique de l’État et la société propriétaire   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 16 décembre 2021.
Intervention de Marc Belissa (Nanterre) et Yannick Bosc (Rouen) sur
Le Consulat de Bonaparte, la fabrique de l’État et la société propriétaire.

Une nouvelle histoire de l'humanité   Recensions

Par Aurélien Larné, à propos du livre de David GRAEBER et David WENGROW, Au commencement était... : Une nouvelle histoire de l'humanité, Les Liens Qui Libèrent, 2021.

David Graeber, disparu le 2 décembre 2020, était un anthropologue étasunien, membre de la London School of Economics. Ses travaux touchent à des sujets divers et originaux. Il se fait connaître du grand public en développant le concept de bullshit job, somme de métiers inutiles mais surpayés, produits par le système politico-économique ultralibéral, qu’il oppose aux infirmiers, musiciens, jardiniers ou enseignants ne bénéficiant que d’une très modeste estime sociale. Dans son ouvrage sur Les pirates des Lumières ou La véritable histoire de Libertalia, il expose comment la démocratie pirate donna lieu à l’expérience de la confédération betsimisaraka, entre 1712 et 1803, à Madagascar. Sa somme, Dette : 5 000 ans d’histoire, décrit, de l’Antiquité à nos jours, comment la dette fonctionne comme instrument d’oppression et de contrôle (1). David Wengrow est archéologue et professeur à l’Institut d’archéologie de l’University College de Londres. Ils sont les deux auteurs d’un livre intitulé Au commencement était... : Une nouvelle histoire de l'humanité qui a pour sujet l’origine des inégalités. Il s’agit d’un livre riche et stimulant dont le contenu ne peut être exposé en quelques lignes. Il est néanmoins possible d’en extraire les idées principales et de les discuter.

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Série Noire à la Une : "Les crimes de la Terreur"   En ligne

Présentation de ce podcast de la BnF :
"Juillet 1794 : alors qu'un complot renverse Robespierre, ses ennemis participent à la construction d'une période sombre, où la Révolution s'est trahie elle-même... Mais cette dénonciation de Robespierre ou Carrier en bourreaux sanguinaires n'est-elle qu'une invention ? Comment cette construction continue-t-elle d'irriguer notre imaginaire ?
Dans ce nouvel épisode de Séries Noires à la Une, décryptage de ce qui sera appelé « Terreur », période qui déchaîna les passions - y compris dans les journaux, tandis que le nombre de titres explose : la presse se fait autant outil de communication qu'outil pamphlétaire, le rôle des journalistes étant alors ambigu. La « Terreur » est l'histoire de vrais et de faux « coupables », de « crimes » avérés ou inventés. Des noyades de Nantes à la Guillotine, retour sur un récit et sur ses survivances depuis la Révolution."
Intervenants :
Corinne Gomez-Le Chevanton, Ingénieure d'étude au CNRS-Sorbonne Université.
Suzanne Levin, docteure en histoire moderne, chercheuse associée au laboratoire DYPAC à l'Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
Jean-Clément Martin, professeur honoraire à l'Université Paris 1, ancien directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution Française, auteur de plusieurs ouvrages sur la Terreur et sur la mémoire de la Révolution et des guerres de Vendée.

Écouter le podcast

Le régime mixte chez Mably et Condillac   Séminaire

Séminaire l'Esprit des Lumières et de la Révolution du 18 novembre 2021.
Intervention de Edern de Barros (Sorbonne Paris-Nord) :
''Le régime mixte chez Mably et Condillac. L’histoire contre
le despotisme légal des Économistes''.

Éloquences révolutionnaires et traditions rhétoriques. XVIIIe-XIXe s.   En ligne

Colloque organisé par les universités Paris Nanterre et Paris 8, les 5, 6 et 7 mai 2021. Texte de présentation :

Quel rapport une révolution politique, moment tout entier tendu vers le changement, et donc vers l'avenir, entretient-elle avec les modèles du passé ? Est-il possible de « se passer du passé » ? Le changement brutal, la « régénération » et la « table rase », leitmotive du discours de la Révolution française, ne sont-ils que de vains mots ? Ce sont là autant de questions que nous voudrions poser à l'occasion de ce colloque, en prenant plus particulièrement comme objet de réflexion les formes et les contenus de l'éloquence révolutionnaire et le rapport qu'ils entretiennent avec les traditions et les modèles passés, de la Révolution française aux révolutions qui secouent la France tout au long du XIXe siècle. La question du rapport conflictuel et ambigu des révolutions politiques aux modèles du passé nous invite à réfléchir à la fois aux formes discursives, notamment rhétoriques, dont hérite la Révolution française, et à la manière dont cette dernière les récupère, les rejette ou les transforme, et à la fois à l'influence qu'exerce à son tour la Révolution française sur les discours des révolutions suivantes : là encore, s'agit-il d'une imitation (et, le cas échéant, de quel ordre ?), d'un refus, ou d'une métamorphose.

Voir les interventions en ligne.

La Fin de l'Etat par Jacques de Cock   Recensions

Contrairement à ses ouvrages publiés à la suite de l’aventure des "Œuvres complètes" de Marat avec Charlotte Goetz, le dernier livre de Jacques de Cock, "La Fin de l’Etat", n’est pas consacré à la Révolution française. Il s’agit d’un court essai historique et philosophique sur la manière dont l’Etat moderne s’est construit dans un premier temps, à partir du XVIe siècle, contre les communautés historiques humaines, puis, dans un second temps, a envahi l’ensemble des aspects de la vie sociale jusqu’en 1914 et a, selon Jacques De Cock, pris la place de la société depuis lors.

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