Bonnet de 
la liberté

Révolution Française

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Robespierre, la fabrication d’un médiocre   Recensions

Par Anne-Marie Coustou, Professeur d'histoire-géographie

A propos de l'ouvrage de Jean-Clément Martin, Robespierre, la fabrication d’un monstre, Paris, Perrin, 2016, 400 p.

Paru après Robespierre, la fabrication d’un mythe, de Marc Belissa et Yannick Bosc (2013), l’ouvrage de Jean-Clément Martin au titre quasi identique ne propose pas, à la différence du premier, de revenir sur la construction des légendes noires ou dorées de l’Incorruptible. L’introduction qui s’ouvre sur l’épisode du pseudo-masque de Robespierre que l’auteur qualifie de « quasi-comique » nous en donne l’objet. L’on pourrait penser que l’aspect « quasi-comique » résiderait dans ce montage cousu de fil blanc censé révéler « la vraie tête » du révolutionnaire. Mais pour l’auteur, c’est la réaction des défenseurs de l’Incorruptible qui est risible car «… aujourd’hui comme hier, écrit-il, on peut débattre sans crainte de la violence de Marat, de la vénalité de Danton ou de la frivolité de la reine, alors que l’épiderme national demeure sensible dès qu’on l’évoque (Robespierre) » (p. 1 et 2). Cette « crainte du débat » ne semble pas très dissuasive au vu du nombre de biographies et articles dépréciatifs parus sur l’Incorruptible. Par contre, cette « crainte » s’avère révélatrice du propos de l’auteur dont l’objectif est de libérer la parole sur Robespierre et, en quelque sorte, de déverrouiller le débat à son sujet. Le propos du livre consiste donc « à expliquer pourquoi il est le seul dans ce cas » alors qu’il est, selon Martin, un révolutionnaire parmi tant d’autres, pas même franchement remarquable par ses prises de position, ni même le plus attaché aux principes ou le plus désintéressé.

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L'exposition Périssent les colonies plutôt qu'un principe ! (5)   Synthèses

Camp de Gurs

Révolution Française.net publie en feuilleton les panneaux de l’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! coordonnée par Florence Gauthier (voir les volets 1, 2, 3 et 4). Voici la dernière livraison.


Après la Traite ?

Où trouver les instruments de l'industrie ?

"En Afrique, les instruments sont là, ils sont nombreux, ils s'entretiennent d'eux-même. Si la terre exige plus de travail, la population inoccupée est si abondante qu'elle fournit aisément à ce besoin".
TALLEYRAND, 1754-1838, Mémoires.

"Dieu offre l'Afrique à l'Europe. Prenez-la. Où les rois apporteraient la guerre, apportez la concorde. Prenez-la : non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l'industrie ; non pour la conquête, mais pour la fraternité. Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites !"
VICTOR HUGO, Discours du 18 mai 1879.

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L'exposition Périssent les colonies plutôt qu'un principe ! (4)   Synthèses

Abolition de 1848 (détail) Biard

Révolution Française.net publie en feuilleton les panneaux de l’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! coordonnée par Florence Gauthier. Après les volets 1, 2 et 3, voici la quatrième et avant dernière livraison.

1846 : l'abolition de l'esclavage en Tunisie

Les esclaves dans la région de Tunis
Le Bey de Tunis avait depuis longtemps sa garde d'élite et des forces militaires formées de captifs noirs que fournissait la traite transsaharienne. Au XIXe siècle, les esclaves étaient voués, dans les villes, à des tâches domestiques au service des couches aisées. L'esclavage à des fins économiques, s'il n'avait plus de place en ville, se maintenait dans les oasis du Sud.
En terre d'islam, l'affranchissement était traditionnel et pouvait prendre un caractère collectif à l'occasion de la naissance, du mariage ou du décès du maître. Les confréries des affranchies, politiquement protégées, encadraient la vie des nouveaux libres, mais servaient aussi de refuge aux esclaves fugitifs, enfin de conservatoire des cultures africaines noires, s'abritant sous un vernis islamisé.

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L'exposition Périssent les colonies plutôt qu'un principe ! (3)   Synthèses

Vincent Ogé 1790

Révolution Française.net publie en feuilleton les panneaux de l’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! coordonnée par Florence Gauthier. Après la première livraison et la deuxième, voici la troisième.

Les insurrections au nom du droit naturel dans la Caraïbe (1789-1802)

"Tous les esclaves ne font qu'un cri : liberté"
Dès la mise en place de la traite négrière et de l'esclavage, des résistances multiformes apparurent. Au XVIIIe siècle, les esclaves s'approprient la langue des Lumières pour légitimer leurs actions. L'exemple des Révolutions française et haïtienne renforce les aspirations à la liberté dans la Caraïbe et radicalise les objectifs insurrectionnels en visant la destruction du système colonial.

Saint-Pierre, août 1789. A la Martinique, des esclaves alliés à des "libres de couleur" tentent une insurrection dans la ville de Saint-Pierre, en soulevant les ateliers.

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L'exposition Périssent les colonies plutôt qu'un principe ! (2)   Synthèses

Révolution Française.net publie en feuilleton les panneaux de l’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! Après la première livraison voici la deuxième. On peut voir l’exposition du 1er au 13 juin 2010 au Théatre de l’épée de bois dans le cadre du spectacle Léon Gontran Damas A franchi la ligne.

belley par girodet

L'abolition de l'esclavage à Saint-Domingue : été 1793

En France, la Révolution populaire du 10 août 1792 renversait la Constitution esclavagiste de 1791, fondait la république et des institutions démocratiques. La Convention était élue au suffrage universel. Nouvelle donne.

Vers l'alliance des deux Révolutions

Polverel et Sonthonax, commissaires civils, atteignaient St-Domingue en septembre 1792. Chargés d'appliquer le décret du 4 avril, ils formèrent les Légions de l'égalité de l'épiderme et préparèrent les élections des nouvelles assemblées locales. Le parti colonial ralluma la guerre civile. Une nouvelle alliance se construisait entre les commissaires civils, des libres de couleur et une partie des armées d'esclaves. Depuis février 1793, l'Espagne tenta de déjouer cette alliance, affectant de prendre le parti des esclaves. Toussaint négocia la liberté générale avec l'Espagne, essuya un refus, comprit la manœuvre, en profita et constitua sa propre armée indépendante. C'est alors qu'il prit le nom de Louverture.

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L’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe ! (1)   Synthèses

Blake

Révolution Française.net publie en feuilleton (cinq livraisons) les panneaux de l’exposition Périssent les colonies plutôt qu’un principe !, coordonnée par Florence Gauthier qui en présente le projet :

Cette exposition est le fruit d’une collaboration originale entre des étudiants, des enseignants et des personnels IATOS de l’Université Paris 7-Denis Diderot, avec le soutien de l’UFR Géographie, Histoire, Sciences de la Société (GHSS). En 1998, la date retenue pour la commémoration officielle, en France, de l’abolition de l’esclavage fut celle de 1848, laissant dans l’oubli celle de 1793-1794. Ce « trou de mémoire collectif » a suscité des questions chez les étudiants de Licence et de Maîtrise, qui avaient étudié l’histoire de la première abolition de l’esclavage, en 1793-1794, et la Révolution de Saint-Domingue/Haïti dans mes cours et séminaires.

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