Trois axes seront privilégiés. D’abord celui des migrations. Elles furent d’une grande diversité, alimentées par la complexité de la situation française comme par l’espoir d’une échappatoire américaine. Se tournent vers les Etats-Unis des exilés politiques de tous bords au gré de l’évolution politique hexagonale, des missionnaires qui y voient autant une terre de refuge que le lieu où relancer l’idéal évangélisateur, ou des réfugiés de Saint-Domingue en plusieurs vagues, sans oublier de plus classiques migrants économiques. Ensuite celui du commerce, marqué par les tentatives de réorientation des marchés de la part des élites portuaires comme le maintien – et la reconfiguration – de réseaux atlantiques par-delà les vicissitudes politiques. Enfin celui de la politique, des relations interétatiques souvent houleuses (l’affairer Genêt, la Quasi-War…) au fonctionnement du réseau consulaire ou, en changeant d’échelle, aux enquêtes menées sur les navires américains arraisonnés par les corsaires français.
Il faut en fait décloisonner les récits historiques, mettre au jour les circulations et les rencontres, les espoirs, les hasards et les malchances dans un monde ouvert à tous les vents, en croisant les histoires de vies et les structures larges et en donnant à voir comment les hommes et les femmes durant ces vingt-cinq années ont vécu et construit une histoire globale dans leur chair et dans leur âme.

Date limite de réception des propositions de communication : 1er juin 2015, à envoyer à tangi.villerbu AT univ-lr.fr